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Comment déceler et reconnaître tiques et puces ?

Les beaux jours sont bien là et, avec eux, quelques invités immanquablement présents tous les ans : les tiques et les puces !
Les températures clémentes sont, en effet, propices à la multiplication de ces parasites.
Voici comment savoir si votre animal est concerné et comment lutter contre ces petits envahisseurs…

Faisons les présentations

Les puces et les tiques sont des parasites hématophages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent du sang de leur hôte.

 

Les puces

Les puces sont plates, de couleur brune et mesurent quelques millimètres de longueur.

 

Puce observée au microscope

Seules les puces adultes contaminent les animaux de compagnie. 

Cycle de développement de la puce

 

La puce pique son hôte pour ingérer son sang puis 24 à 48 heures plus tard, pond des œufs qui vont être disséminés partout dans l’environnement de l’animal. Les autres stades de développement de la puce se passent donc dans l’environnement. Œufs, larves et nymphes se plaisent d’ailleurs beaucoup dans nos foyers chauds et douillets. C’est pour cette raison que les puces peuvent contaminer chiens et chats toute l’année !

 

Les tiques

Selon leur stade de développement et la quantité de sang qu’elles ont ingérée, les tiques mesurent de quelques millimètres (tique à jeun) à plus de 1 centimètre (lorsqu’elles sont gorgées de sang).

 

La tique est un acarien, elle possède 4 paires de pattes

 

Les tiques adultes, mais également les larves et les nymphes, sont hématophages. Elles réalisent leur repas de sang sur des petits mammifères pour les stades les plus précoces puis sur des mammifères de plus grande taille (notamment chien, chat, vache, cervidés… et même l’homme). Le risque d’infestation est beaucoup plus important dans certains environnements que les tiques affectionnent tout particulièrement comme les zones boisées, les champs et les herbes hautes.

 

Comment voir et reconnaître ces parasites ?

 

Les puces

Pour arriver à voir des puces sur un animal de compagnie, il faut chercher sur la peau, à la base des poils, et même plutôt chercher à rebrousse-poil. Les zones où on peut les voir préférentiellement sont le dos, la croupe et la base de la queue. Vous pouvez également inspecter la tête et le ventre : il peut arriver qu’on les voie courir dans ces zones  moins riches en poils lorsque l’infestation est importante.

Si vous arrivez à en repérer, vous verrez passer un petit insecte qui se déplace très rapidement sur la peau. Inutile d’espérer attraper ou écraser les puces, c’est généralement impossible avec les doigts. Elles sont, en effet, extrêmement rapides et ont une carapace qui les protège très efficacement : Pour avoir plus de chances d’observer des puces, vous pouvez passer un peigne très fin sur le dos de votre animal. Vous passez le peigne et vous déposez ce que vous récoltez sur une feuille blanche ou une compresse.

 

Les tiques

Tique visible sous la paupière inférieure d’un chien

À la différence des puces, les tiques ne se déplacent pas sur l’animal.

Elles grimpent sur lui lorsqu’il passe dans les zones où elles sont présentes, se fixent en lui mordant la peau et restent ensuite accrochées. On les retrouve donc, le plus souvent, sur les zones du corps proches du sol et de la végétation : pattes, ventre, cou, flancs, museau…

Vous pouvez trouver des tiques en inspectant soigneusement votre animal : Il est, en effet, parfois possible de les sentir en le caressant ou, selon leur taille, de les voir directement.

À l’observation, elles peuvent être confondues avec une verrue ou un kyste, d’autant que certaines tiques sont de couleur rosée. Mais en regardant soigneusement à la base des poils, on peut voir la tête fixée à la peau et de petites pattes sur les côtés.

Surtout, n’essayez pas de retirer une tique en tirant dessus ou avec une pince à épiler après l’avoir couverte d’éther : une partie de la tête resterait, en effet, sous la peau et pourrait provoquer une réaction inflammatoire (en revanche, pour combattre une idée reçue encore fréquemment répandue, une tique ne « repousse » pas !). Pour un retrait facile et complet de la tique, il existe des petits crochets à tiques très efficaces que vous pourrez vous procurer chez votre vétérinaire. N’hésitez pas à lui demander conseil.

 

D’autres indices de leur présence

De par leur rapidité et leur petite taille, il est souvent extrêmement difficile d’apercevoir directement des puces sur son animal. Vous l’aurez compris : ne pas voir de puce ne signifie pas que votre animal n’en a pas ! Il sera, par contre, souvent beaucoup plus facile d’observer des traces de leur présence : leurs déjections. Les crottes de puces sont de petites pellicules noirâtres à la base des poils. Elles sont observables en écartant les poils en divers endroits et plus particulièrement dans les zones citées plus haut (croupe, base de la queue…).

 

Déjections de puces observées dans les poils d’un chat

 

On peut les récolter en passant un peigne fin sur le dos de l’animal ou en appliquant une compresse humide dans les zones où elles ont été repérées. Pour être sûr qu’il s’agit bien de crottes de puces, déposez ces pellicules sur un mouchoir blanc ou une compresse et mouillez légèrement avec de l’eau. En se dispersant, ces déjections laisseront une trace rougeâtre, signe qu’il s’agit bien de sang digéré.

La présence des puces doit également être suspectée lorsque votre animal présente des démangeaisons. Il est fréquent qu’un animal infesté de puces se gratte, bien que cela ne soit pas systématique.

Chez un animal allergique aux piqûres de puces, des lésions dermatologiques très importantes pourront apparaître : rougeurs, croûtes, dépilations, ce même si les puces ne sont pas présentes en grande quantité sur l’animal. On parle alors de DAPP ou DHPP : Dermatite par Allergie aux Piqûres de Puces ou Dermatite par Hypersensibilité aux Piqûres de Puces. Des démangeaisons chez les propriétaires peuvent également être un signe de présence de ce parasite au sein du foyer : après s’être multipliées dans l’environnement (parquet, tapis, moquette, etc.), les puces peuvent parfois piquer les humains, provoquant l’apparition de boutons et démangeaisons bien désagréables.

Les tiques, quant à elles, laissent très peu d’indices après leur passage, à part une éventuelle petite rougeur, voire une petite boursouflure, qui reste difficile à déceler. votre animal peut donc avoir été parasité par des tiques sans que vous ne vous en soyez rendu compte.

 

Pourquoi éviter à tout prix la présence de ces parasites sur votre animal ?

Outre les démangeaisons et risques d’allergies décrits précédemment, et qui sont déjà une excellente raison de protéger son animal, la contamination par des puces et tiques peut également favoriser la transmission de parasites et de maladies.

Les puces peuvent notamment transmettre des vers, en particulier un ténia (le Dipylidium), dont elles sont souvent porteuses. Chez le chat, les puces peuvent également transmettre une maladie appelée mycoplasmose féline (hémobartonellose féline), responsable de la destruction des globules rouges. Bien que peu fréquente, cette maladie peut s’avérer très grave pour les animaux atteints.

De la même façon, les tiques peuvent transmettre de très nombreuses maladies chez le chien, comme la piroplamose, la maladie de Lyme (borréliose canine) mais encore l’ehrlichiose ou l’anaplasmose. Ces maladies sont de plus en plus répandues et il est important de les connaître. Ainsi, si votre chien présente des symptômes tels que fièvre, abattement, pâleur des muqueuses, saignements, une coloration anormale des urines ou encore des douleurs articulaires, contactez votre vétérinaire sans attendre, même si vous n’avez pas vu de tiques sur votre chien, car ces pathologies peuvent être très graves et doivent être prises en charge au plus vite !

 

Le maître mot : la prévention !

Ce n’est pas parce que vous ne voyez pas de puce ou de tique sur votre animal qu’il n’en a pas ! Pour être certain d’éviter leur présence, un seul moyen : la prévention.

Des traitements antiparasitaires très efficaces existent sous différentes formes pour éviter que votre chien ou votre chat ne soit contaminé : pipettes spot-on, sprays, colliers ou encore comprimés. Demandez conseil à votre vétérinaire, il pourra vous recommander le traitement le mieux adapté à votre animal et à son mode de vie.

 

 

Auteur : Dr. Hélène Blondel – Illustratrice : Dr. Caroline Allard – Vetup®